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mercredi 15 janvier 2014

...reconnectée...

Oui c'est vrai ça n'aura duré que 24 heures. Une toute petite journée.
Juste assez pour que quelques-uns remarquent la disparition que la plupart des autres n'auront même pas eu le temps de constater.

Juste assez pour comprendre que la solution n'était pas dans la coupure, ou alors peut-être que si, mais pas maintenant. Pas avant d'avoir fait le tour, d'avoir épuisé les sujets, d'avoir rencontré tout ceux qu'il y a à découvrir. Les possibles sont encore nombreux, l'horizon bien loin, je ne veux plus partir.

Juste assez aussi pour ressentir l'immense frustration de n'avoir nulle part où déposer les centaines de petits mots quotidiens qui veulent s'échapper de moi tout au long de la journée ; on ne s'en rend pas forcément compte quand on y est mais, une fois qu'on n'a plus à notre disposition cet espace d'expression, on s'aperçoit bien vite qu'on ne sait pas trop quoi faire de tout ce qu'on y laisse habituellement et qui, maintenant, pourrit notre intérieur faute d'endroit où s'extérioriser.

Juste assez pour choisir la nuance, fuir les extrêmes qui ont toujours été des valeurs-refuge pour tenter quelque chose de différent, de plus mesuré. Le manque qui arrive dès les premières minutes de sevrage force le constat : il ne sera pas possible de faire sans. Sans ceux qui ont pris de la place, au quotidien, et dont je veux continuer à partager l'aventure 2.0, encore, parce que ça m'a toujours plu. Et qu'il n'est pas forcément pertinent de m'en passer sous prétexte que d'autres, plus nuisibles, me donnent envie de fuir bien loin.

La nuance, donc. La nuance, c'est revenir, un peu la queue entre les jambes d'avoir clamé bien haut et bien tragiquement qu'il me fallait disparaître à tout prix, certes, mais revenir quand même. Et trier. Parcourir le compteur des abonnements et en retirer chaque personne avec qui aucun échange n'est possible et chaque personne dont il m'est impossible de lire les tweets sans avoir mal. Le masochisme, c'est pour les faibles, hein. Le masochisme, c'est toujours de la faute de celui qui en souffre, évidemment. Y a d'ailleurs un proverbe un peu comme ça, je ne pourrais pas le citer au mot près ni mentionner son auteur mais, l'idée, c'est quelque chose comme "tu me fais mal une fois, honte sur toi ; tu me fais mal deux fois, honte sur moi". Je me suis laissée avoir mal bien trop de fois déjà, je tombe du côté honteux de la force, il est temps d'en sortir, et vite. Ca passe donc par la douloureuse phase des adieux, de l'unfollow en masse. La conséquence directe et quasi-immédiate est que, parallèlement, mon compteur d'abonnés diminue également. C'est un chouïa agaçant, évidemment, mais j'ai envie d'te dire que d'une part, je pige bien le principe et je l'accepte et, d'autre part, c'est vraiment, vraiment, pas tellement ça l'important. Ceux qui comptent restent. Ceux que j'aime voir rebondir continuent à rebondir. Tout va bien.

Du coup, la revoilà, décidée à tenter une nouvelle expérience twittesque qu'elle espère à la fois identique et différente de la première. Elle se comprend. Tu comprends aussi, je pense. Toi qui me lis tu m'as toujours plutôt bien comprise...

Donc merci d'avance de me faire une petite place sur ta TL & à très vite, quelque part au détour de l'un de nos tweets.

© Isa - janvier 2014

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