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samedi 25 janvier 2014

...capable d'aligner plus de 3 lettres, parfois... (Part II)

Haha, bande de petits malins, vous avez kiffé le dernier billet, ça prouve bien que vous acquiescez tous, plus ou moins silencieusement, au fait que votre bien dévouée ne sache pas bien communiquer, hein.

Du coup ça me fait rebondir sur autre chose, qui te concerne tout aussi directement.

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Tu la connais la mode des #sub ?
Toi qui es sur Twitter, oui, évidemment.
Pour toi qui n'y es pas (je ne comprends toujours pas pourquoi et comment c'est possible d'ailleurs), sache qu'un "sub" est un tweet dans lequel tu ne mentionnes personne en particulier mais qui est pourtant destiné à quelqu'un. L'intérêt peut être multiple : faire passer un message aux yeux de tous, troubler ceux qui te suivent et ne savent pas à qui tu t'adresses, vérifier que la personne visée s'intéresse à ce que tu dis aussi. Parce que le risque est là : que cette personne ne voit jamais ton tweet (bah oui, elle n'est pas mentionnée donc pas notifiée !) parce qu'elle n'est pas connectée à ce moment là ou parce qu'un moment d'inattention le lui fait louper. Bon, si t'as un peu de chance, le destinataire s'intéresse aussi à toi et suit avec attention tout ce que tu écris, même en son absence, et tombera à un moment ou à un autre sur la chose.

Maintenant que les bases sont posées et que tout le monde pige de quoi qu'on cause, laisse moi te dire qu'en ce qui me concerne je surfe sur la vague du subtweet depuis toujours. Quand Zazie a écrit qu'il était plus facile "de dire à tous plutôt qu'à un", en fait, elle lisait dans mes pensées tu vois. 

Je balance des messages codés à peu près toutes les dix minutes, toujours en croisant fort fort mes petits doigts pour que la personne à qui ils s'adressent les verra.

Parfois, ça marche. Parfois, ça foire.

Et puis parfois... c'est le drame.

Le drame, c'est quand un(e) autre prend pour lui/elle ce que je destinais à une toute autre personne.
Deux possibilités : ou tu parviens à rétablir la vérité en trois minutes en disant tout simplement qu'il y a confusion, ou tu sens tellement chez l'autre l'envie d'être le vrai destinataire du message que tu es complètement incapable de lui dire que ce n'est pas le cas. Tu sens toute son attente, toute son envie, tout son espoir presque, et ça te paralyse, tu n'arrives pas à sortir du quiproquo et tu tentes de t'en sortir par une pirouette qui se terminera 9 fois sur 10 par une chute un peu douloureuse. Tu ne sais pas flotter (ça, ça date de ce billet), et tu ne sais pas bien pirouetter non plus. Dommage.

Voilà ma vie 2.0 : des sous-entendus qui se terminent en malentendus, des mots que j'envoie à tout le monde pour ne pas avouer qu'ils sont pour lui, et lui qui ne les voit pas et cet autre qui les voit, et moi qui suis dans un sacré pétrin. Vis ma vie de Twitta complètement dépassée par tout ça et pourtant bien incapable de s'arrêter.

"Mais pourquoi donc continue-t-elle à le faire ?", te demandes-tu probablement, ô toi public curieux de tout et surtout de l'inutile, ne te cache pas je te vois te poser la question à t'en péter les neurones de réfléchir à une réponse plausible.

Eh bien, cesse donc de te torturer et lis ce qui suit, la réponse est quelque part dans les mots à venir que, volontairement, je vais lâcher sans chercher à les rendre jolis parce qu'être bruts leur permet d'être justes. Je suis une putain de trouillarde, de timide, de lâche. Je ne sais pas dire les choses. Je ne sais pas dire à Machine que je pense à elle, ni à Bidule qu'il me bouleverse, ni demander à Truc si lui aussi m'aime un peu. Je ne sais pas faire, mayrde. Jamais, never, Zaza, ça, elle sait pas. Parfois quand le vin aide la langue ou les doigts se délient un peu mais, la plupart du temps, je ne sais pas venir vers toi et te dire. Je n'y arrive pas. Déjà parce que putain tu me fais peur, tu ne réagis pas, tu surréagis ou sous-réagis, et dans les deux cas je m'en veux immédiatement d'avoir osé, et puis parce que je ne supporterai pas une réponse trop courte, trop brutale, trop directe, ou, pire, une absence de réponse tu vois.

Du coup, comme une faiblarde qui prendra jamais trop le risque de se mouiller, je continue à balancer mes petits trucs en TL sans dire pour qui pour quoi que c'est, et j'ai envie de te dire, démerde-toi avec ça. Si tu poses la question, j'essaierai d'être le plus honnête possible, que ça te concerne ou que ça ne te concerne pas. Parfois je mentirai (jamais si je dis "non" parce que, quand la bonne personne voit, j'assume hein, toujours) mais ne m'en veux pas, spour ton bien et le mien toussa toussa. Tu vois quoi.

Bon, c'était la minute "Isa on Twitter", c'est pas de la grande littérature hein, je sais, mais c'était pour continuer dans le délire "vas-y assieds-toi je vais t'expliquer comment je communique, tu seras peut-être un peu moins largué après".

Voilà voilà.

 © Isa – janvier 2014

2 commentaires:

  1. Qui est assez humble sur Twitter pour s'attribuer un Sub?
    Reconnaître sa part?
    Parfois tu as la fève mais elle ne t'ai pas attribuée.

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    1. Pourtant il est bien pour quelqu'un, donc il faut bien qu'à un moment quelqu'un se sente visé ;-)

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