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mercredi 4 septembre 2013

...en mal de popularité...

La course à la popularité, tu connais ?
C'est con ce truc, parce qu'une fois que ça te rentre dans le crâne, difficile de t'en débarrasser. Pourtant, on peut vivre très très bien sans être SURentourée, non ? Si ? Oui je sais la question est pointue, c'est un peu l'histoire de "mieux vaut être seul que mal accompagné". Sauf que, comme dirait ma cousine Eva, en fait, vaut mieux surtout être bien accompagné.


La solitude n'est pas un compagnon de route que j'apprécie. Même si de temps en temps j'aime être isolée - physiquement du moins - du monde qui m'entoure, je suis toujours en quête de compagnie. Tu veux une preuve ? Tu n'as qu'à regarder le temps que je passe sur Facebook et Twitter, à commenter, rebondir, "j'aimer", réagir, retweeter, citer, partager. Ça te donne déjà une piste : la Isa n'est PAS un animal solitaire. Je passe peut-être mes week-ends en ermite à la maison, mais je suis toujours disposée à communiquer, ne serait-ce que virtuellement. J'avoue ma timidité bien volontiers, mais il ne faut pas la confondre avec un désir d'isolement. Il n'y en a aucun chez moi. Aucun, jamais.


Bien au contraire.
Depuis que je suis sur Twitter, je t'avoue lorgner un peu sur les autres profils d' "anonymes" dont le nombre de "followers" indique clairement que leur popularité dépasse la sphère amis/familles/collègues et j'envie. J'envie, je bave, je jalouse. J'analyse aussi. Je fouille dans le profil, dans les tweets postés, dans les photos, dans l'historique, ce qui pourrait expliquer une telle popularité chez une personne sans notoriété à proprement parler.
Parfois, j'arrive à comprendre, parce que ce que je découvre me donne moi-même envie de "suivre" la personne. Parfois, je ne me l'explique pas, il n'y a rien de particulier, rien de spécialement drôle ou de réellement original mais, bien que sans raison apparente, je constate que la mayonnaise prend et que les gens adhèrent.


Alors je cherche. Que dire/ que faire/ de quoi parler/ à qui m'adresser pour gagner en popularité ? Il faut certainement commencer par accroître sa visibilité, être repéré(e) par des personnes qu'on appelle dans la Twittosphère des "influents" qui s'intéresseront à notre petite personne et la propulseront au devant de la scène.


Mais fatalement, plein de questions arrivent. Suis-je capable d'attirer, d'attiser ? Comment ? Avec quoi ? Et puis aussi, bien sûr, à quel point et dans quelle mesure ai-je envie de me vendre ? Suis-je prête à sacrifier ma personnalité et à finir par me travestir, pour quelques contacts de plus ? Et enfin (et là attention parce que la réponse, en ce qui me concerne, a fait plus de mal que de bien) quel intérêt puis-je représenter aux yeux de parfaits inconnus ? En quoi est-ce que je peux gagner à être connue ?


Du coup, évidemment, mon compteur ne décolle pas et je regrette bien plus le fait d'être attristée par ce constat que par le constat en lui-même. Au fond, est-ce réellement important, tout ça ? Est-ce normal d'en faire une quête, un objectif à atteindre, un Graal ? Je pense qu'une personne normale répondrait que non. Mais en ce qui me concerne c'est différent. Je ne sais pas bien ce que je cherche à combler par ce désir de popularité un peu malsain, mais ce que je sais, c'est qu'il est bien là, ancré, et que j'ai toutes les difficultés du monde à m'en débarrasser.

© Isa - septembre 2013

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